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  • : LA LAÏCITE AUTHENTIQUE.
  • : La laïcité authentique est censée préserver la dignité humaine sans nulle discrimination, ni de race ni de culte ni de culture.
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Tous mes articles

1

Les risques du laïcisme. 

2

La conception anti-confessionnelle de la laïcité.

3

La laïcité authentique.

4

L'islamophobie c'est tout comme l'antisémitisme.

5

Les origines historiques du laïcisme en Francee.

6

L’école dite laïque est sous-entendue anti-confessionnelle.

7

L'ECOLE LAÏQUE AUTHENTIQUE.

9

L’athéisme n’est qu’un dogme comme les autres.

10

Ce qui est simple dogme pour l’athée est certitude pour le croyant, et vis versa.

11

La laïcité authentique tient compte de tous les dogmes.

12

La laïcité kidnappée et travestie par les intégristes athéistes.

13

Postulats athéistes à revoir.

14

Pour le musulman, raisonner est une recommandation cultuelle.

15

L'islamophobe doute de ses propres convictions.

16

Les idées athéistes pernicieuses à bannir.

17

La liberté de culte selon l'islam.

18

La laïcité face à une crise en matière de convictions philosophiques.

19

L'intégrisme athéiste à séparer de l'Etat.

20

La confusion entretenue par les intégristes athéistes entre laïcité et athéisme.

21

Athée ne signifie pas démocrate.

22

Les mots qui consolident l'Etat athéiste intégriste et ostraciste.

23

"L'Eglise" des intégristes athéistes non séparée de l'Etat.

24

L’athéisme est une religion.

25

La laïcité face à une crise de valeurs en matière de mœurs.

26

Les intégristes athéistes inquisiteurs avérés.

27

Les intégristes athéistes qui s'improvisent muftis pour les théistes.

28

Les intégristes athéistes victimes d’un excès de narcissisme.

29

Le non dit contre l'islam en Europe.

30

Le terrible complexe du teint blanc..

31

Parole de berbère. 1/2

32

Parole de berbère. (la suite 2/2)

33

Les ennemis de la laïcité se trouvent chez les intégristes parmi les athées et parmi les théistes.

34

Controverses antilaïques et injustifiées sur l'islam .

35

Le non dit contre l'islam en Europe.

36

La liberté d'expression (1/3)

37

 La liberté d'expression (2/3)

38

La liberté d'expression (3/3)  

5 janvier 2007 5 05 /01 /janvier /2007 20:49

     Le vif débat sur la laïcité en Occident cache une crise de valeurs en matière de mœurs, démasquée chez bon nombre d’Européens par l’apparition du port du voile. En effet, ce n’est pas l’éclosion de l’islam qui a déclenché en Europe ce débat. Ce qui l’y a soulevé c’est plutôt l’apparition de l’habit pudique de la musulmane, toujours réduit dans les médias au seul port du voile sur la tête. La cause en est la conception de la femme diamétralement opposée dans deux cultures, à savoir celle imbibée de valeurs religieuses encore vivace dans l’Orient d’une part et celle profane et hédoniste en vogue en Occident depuis la révolution française en 1789 et entérinée une fois pour toute depuis mai 1968. 

     Sur ce point très sensible, le choc entre ces deux cultures soulève chez bon nombre d’Européens et surtout chez des Français, une réelle crise de valeurs en matière de mœurs. Eux, qui se prennent pour les mieux placés au monde pour donner en tout des leçons au reste de l’humanité, n’admettent pas que des gens du Sud, sous développés au point de venir jusque chez eux en quête de leurs gagne-pain, viennent leur en donner d’une manière si ostentatoire à propos de la femme, via leur système de valeurs religieux.  

Les Européens se sont toujours complus dans leur complexe de supériorité en tout, vis-à-vis de ces gens du Sud. Mais avec l’apparition du voile islamique, venu de ce même Sud tant méprisé, ils se sont sentis pour une fois au moins, très mal à l’aise dans un complexe d’infériorité en matière de mœurs vis-à-vis de ces mêmes gens pris toujours pour des subordonnés et des éternels élèves mineurs, tout juste bons pour recevoir toujours des leçon, sans jamais en donner aux autres et surtout aux Européens en quoi que ce soit. Et ils supportent mal que ces « goujats nés » se présentent à eux et sur leur propre sol en maîtres donneurs de leçons en matière de mœurs ; surtout sur un point très sensible, à savoir la femme.   

 

Entre une culture où la femme en habit pudique, est voulue digne et respectable d’une part, et une autre culture qui admet en toute légalité que la femme s’expose toute nue en vitrine ou fasse le trottoire ou s’emploie comme rabatteuse de clients dans un bar, pour vivre ainsi de sa propre chair d’autre part, il y a en effet un hiatus en matière de mœurs que les Européens vivent très mal et n’admettent pas. Et au lieu de revoir leur propre conception de la femme ou se résigner à l’admettre sans rechigner, ils tiennent plutôt à ce que ces gens du Sud s’alignent de gré ou de force sur la leur. Ils défendent une telle injustice sous la bannière d’une laïcité travestie et qui se trouve pour la cause aux antipodes de toute laïcité authentique.  

 

Selon toute conception religieuse, la femme est avant tout la mère dont est issu tout être humain. Et en matière de mœurs le fidèle n’admet pas pour toute autre femme, quel que soit son âge, ce qu’il n’admet pas pour sa propre mère. Pour lui, toute fille d’aujourd’hui est une mère à venir. Et il conçoit que ses enfants futurs, une fois venus au monde, aimeraient se trouver dans une société qui avait su préserver la dignité de leur mère. Quoi de plus noble en matière de droits de l’homme pour des être humains qui ne sont pas encore nés ???   

 

Il faut dire au passage, qu’il y a au fond de chaque homme et chaque femme, athée et théiste, une saine nature humaine qui doit éprouver le plus grand respect pour cette conception religieuse de la femme. Et c’est ce sentiment chez l’adepte de la conception profane, qui est à l’origine de ce conflit interne, que j’appelle ici une crise de valeurs en matière de mœurs.   

 

Du fait de cette conception religieuse de la femme, la famille est la cellule centrale dans la société où toute femme est perçue comme la mère ou la mère à venir, la sœur, l’épouse ou l’épouse à venir et la fille. Cela ce traduit ipso facto par une sexualité religieusement régulée. Ladite sexualité n’est admise que dans le strict cadre du mariage légal. Il s’agit d’une sexualité restreinte au seul couple conjugal, censée au moins garantir ainsi à chaque futur né le sacré droit de bien connaître sa vraie filiation paternelle, soit ce bout par lequel il appartient au genre humain.

 

La conception profane et hédoniste de la femme, prétend en revanche, que la famille n’a rien d’une institution dictée par un quelconque Ciel via « d’hypothétiques messagers divins ». Il ne s’agit pour eux que d’une simple œuvre humaine. Elle n’a donc rien de sacré. Selon la même conception, tôt ou tard ne sera plus par exemple, sacré tout lien familial du premier degré censé prohiber tout rapport sexuel. Le connotation péjorative des rapports incestueux est de ce fait, tôt ou tard condamnée à disparaître comme le fut celle de l’homosexualité et de la mère célibataire. Selon cette conception matérialiste des mœurs, il n’y a nulle raison pour que ce qui était fait par l’homme d’hier en matière de mœurs, soit défait par l’homme d’aujourd’hui et celui de demain. Ainsi toute régulation de la sexualité n’est qu’œuvre profane susceptible d’être allégrement modifiée. 

 

A la faveur d’une société où l’hédoniste machiste est roi, la femme chosifiée pour la cause, y est allégrement assimilée à l’argent et l’alcool comme objets de plaisir par excellence. L’argent, l’alcool et les femmes doivent y constituer la sacrée trinité à la quelle est rendu le culte exclusif. 

 

Dans une telle société, la femme est libre de faire de son corps ce qu’elle veut et d’en jouir comme il lui plait d’en jouir sans nulle restriction de n’importe quel ordre, et sans nul souci pour le « sacré » droit d’éventuels enfants à venir pour connaître leur vraie filiation.

La femme ne doit pas sacrifier son bon plaisir sexuel pour un tel droit « à priori d’ordre religieux ». Elle y est perçue en tout et pour tout comme une simple « boule  de chair » qui n’a de souci majeur que pour ces rondeurs, allumée et allumeuse, pour séduire et jouir. Une militante pour une telle conception profane de la femme, bien en vue en France, a déclaré à la télé en réaction à l’apparition répandue du voile dans son pays, qu’elle a milité toute sa vie pour qu’il n’y ait plus de filles vierges avant le mariage (sic) 

 

La même militante s’est insurgée pour crier au scandale et accuser le Pape feu Jean Paul II de non assistance à personne en danger, lorsque selon la conception religieuse de la femme et de sa sexualité, le souverain pontife a prêché au Nigeria la chasteté hors mariage et la fidélité dans le mariage, comme mesures préventives contre le fléau du SIDA. Selon cette noble conception, c’est la conduite sexuelle régentée par les prescriptions cultuelles qui est censée régler entre autres ce problème. A l’opposée de cette attitude de l’Eglise et de toute autre religion dite monothéiste, la conception profane de la femme, défendue par les irréligieux, prêche plutôt la liberté sexuelle tous azimuts, avec l’usage du préservatif comme moyen de prévention contre le SIDA. Il s’agit là, de deux systèmes de valeurs qui montrent à l’évidence qu’en matière de mœurs, au centre desquelles se trouve la femme, les théistes et les athées n’ont pas du tout les mêmes valeurs en Occident même.  

 

Reste à dire et affirmer alors que les athées sont libres de croire ce qui leur plait de croire quitte à ne pas imposer leurs conceptions des choses aux théistes. 

 

Et quand un athée m’écrit : « Les personnes sceptiques à l’égard de la religion ou incrédules par rapport aux divinités peuvent être également très préoccupées des valeurs humanistes et défendre des valeurs morales. Les droits de l’Homme doivent beaucoup à des auteurs et des personnalités complètement détachées de la religion, celle-ci n’a pas le monopole des valeurs ! » il reconnaît d’abord et à priori qu’en raison de l’enseignement des religions, les théistes se préoccupent des valeurs humanistes et morales, et puis il éprouve le besoin de nous assurer que les athées ont les mêmes préoccupations, chose que pour nous est une évidence. Mais c’est ce que nous appelons ici une crise de valeurs en matière de mœurs chez une partie des Européens, sinon il ne se serait pas défendu ainsi.

 

Le mouvement ou l’association « ni putes ni soumises » en choisissant ce titre à caractère défensif trahit chez ces femmes Européennes la même crise. Cela trahit un certain complexe chez surtout les athées d’entre eux face aux nobles valeurs défendues par toutes les religions. Et ils craignent que les théistes ne les accusent d’immoralité.  

 

Ce qu’il faut dire, loin de tout choc des civilisations et de tout conflit intercommunautaire, la culture orientale et celle occidentale sont condamnées à vivre ensemble. Autant faire un effort surtout de la part des Occidentaux qui vivent une telle crise de valeurs en matière de mœurs, pour vivre en paix et sans complexes vis-à-vis de l’autre parmi eux. A chacun sa façon de vivre sa vie dans le cadre d’un respect mutuel. Telle est la laïcité au sens propre et noble du terme.  

                                                    Par Mustapha HMIMOU 

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